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Que pensons-nous de la réouverture des lieux culturels à la mi-mai ?

  • Writer: Les Oubliés
    Les Oubliés
  • Apr 19, 2021
  • 4 min read

Nos questionnements face à la prochaine réouverture des lieux culturels : un possible changement des habitudes des consommateurs de culture, un coup de gueule sénatorial et les revendications statutaires des artistes-auteurs.

Emmanuel Macron l’a annoncé, à la mi-mai, les lieux culturels les plus chanceux pourront rouvrir. Mais avant d’entonner un “alleluia” jubilatoire et de triompher à la simple évocation de cette lumineuse perspective, nous avons eu l’occasion de nous pencher sur quelques questions qui nous taraudent.


Un coup de gueule sénatorial

Primo, les inquiétudes de la mission commune d’information au Sénat, en charge de l’évaluation des effets des mesures de confinement et de restriction d’activité, portent sur l’absence de calendrier de réouverture et sur le caractère arbitraires des jauges et des mesures annoncées.

Qui plus est, considérant l’engouement mesuré de la France en matière de l’organisation de “concerts-tests” face à l’enthousiasme réel de nos voisins espagnols et allemands, nous sommes en droit de nous interroger sur le vœu pieu du gouvernement. La promesse de réouverture sera-t-elle tenue ou bien à nouveau rompue, différée ? Par ailleurs, si la réouverture est effective, ses conditions seront-elles pensées en bonne intelligence avec les acteurs concernés ? Si les douze recommandations mûries par la mission sénatoriale sont suivies à la lettre, alors nous avons de bonnes raisons de le croire.


Ainsi, le Sénat propose un plan de réouverture bienvenu, dont les premières étapes priorisent les musées, monuments, ainsi que les cinémas et les salles de spectacles en format assis. Premiers pas concrets vers la reprise, l’échelonnage du calendrier de réouverture donne aux structures concernées la visibilité tant attendue sur la reprise de leurs activités. Autre point décisif, la fin des décisions unilatérales et centralisées ; la mission sénatoriale estime que les territoires doivent avoir leur mot à dire puisque l’activité culturelle n’est pas la même suivant les territoires. Elle propose de “soumettre chaque réouverture d’établissement à l’autorisation du préfet, en concertation avec les collectivités territoriales, afin de garantir un contrôle du protocole sanitaire et son adéquation avec la programmation”. Le dispositif au cas par cas irait plus loin : “Plutôt que d’imposer une réduction générale de 50 % de la jauge à tous les établissements, le niveau pourrait être fixé en fonction du volume, de la disposition et des conditions de ventilation” et l’accès “aux seules personnes ayant préalablement réservé leurs billets”.


Soucieuses du silence de l’Etat et néanmoins charmées par les propositions sensées et pondérées du Sénat, nous espérons que le monde de la culture sera cette fois-ci écouté avec la plus grande considération et que la réouverture tant attendue ne soit pas une chimère.


Un changement d’habitudes des consommateurs ?

Et puisque l’équipe des Oubliés a une imagination prolifique, nous avons essayé de nous projeter dans l’”après”. Là encore, si nous sommes convaincues de l’impatience des français de pouvoir à nouveau renouer avec les salles de spectacles, musées et autres cinémas, nous nous demandons (peut-être à tort) si le numérique aura eu raison de la consommation “physique” des événements culturels.

En effet, si nous avons la conviction que les français seront toujours “partant” pour se rendre à l’occasion en salles de cinéma, nous nous demandons néanmoins si les habitudes acquises au cours des derniers mois impacteront la fréquentation des théâtres ou salles de concerts. Seront-ils pressés de retrouver l’atmosphère des salles de théâtres, ou préfèreront-ils suivre le spectacle depuis leur salon ?


Au printemps 2020, plus de 89% des internautes français âgés de 15 ans et plus ont consommé au moins un bien culturel en ligne et à la même période, plus d’un tiers de la population a souscrit une offre d’abonnement (principalement des vidéos à la demande). Un signal encourageant qui indique l’attachement fort des français à la culture, conforté par la progression significative du nombre d'abonnements sur les plateformes d’offres culturelles en ligne. Tout ce que nous espérons, c’est que cet enthousiasme se traduise au mois de mai par une mobilisation générale, qui permette aux lieux culturels de combler leur manque à gagner, et à la population de jouir d’un peu de légèreté.


Cette crise sanitaire aura tout de même mis le doigt sur le manque de considération pour le monde de la culture. Un an après le rapport Racine paraît dans le Monde une tribune d’auteurs, compositeurs, plasticiens et représentants d’organisations professionnelles, pour dénoncer l’exclusion des artistes-auteurs du droit commun. Si le Sénat condamne le traitement “particulier” réservé à la culture au cours de ces derniers mois, nous espérons que le coronavirus aura fait comprendre aux décideurs la nécessité de faire bouger les lignes.



Les Oubliés




Sources :





 
 
 

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