top of page
20210313_190531_edited_edited_edited_edited.jpg

Notre dernier article

Retrouvez tous nos autres articles en bas de cette page.

Bonne lecture ! 

Post: Welcome

Préambule

  • Writer: Les Oubliés
    Les Oubliés
  • Mar 13, 2021
  • 3 min read

Updated: Mar 25, 2021


Chers lecteurs,



Mercredi prochain sera publié le premier podcast des Oubliés, dans lequel nous discuterons les raisons qui ont fait émerger l’idée de ces formats audio et notamment, de l’importance d’écouter la voix des acteurs de la culture. Cet article est l’occasion pour nous d’introduire ce premier podcast en vous présentant les enjeux de cette problématique et la genèse du projet.

Le jeudi 4 mars dernier, 200 acteurs des sphères culturelle et artistique se sont réunis sur la place de la Libération à Dijon, pour exhorter les autorités publiques à rouvrir les lieux culturels et, par-là, relégitimer les acteurs qui la font vivre.

Depuis la semaine dernière, des centaines de comédiens, techniciens et metteurs en scène manifestent devant le théâtre de l’Odéon-Théâtre de l’Europe (Paris), le Théâtre national de Strasbourg, ou encore le théâtre de La Colline (Paris Est) afin que les théâtres puissent à nouveau accueillir du public.

Roselyne Bachelot, interrogée sur le sujet lors d’une séance de questions au gouvernement, a simplement jugé “inutile” et “dangereuse” pour les lieux de patrimoine, l’occupation des théâtres. Si elle a néanmoins ajouté que le gouvernement ne comptait pas “abandonner les intermittents", le symbole de l’intervention est fort : les acteurs de la culture n’ont pas voix au chapitre.

Pourtant, leur mode d’action - la manifestation - semble légitime dans un régime démocratique. D’ailleurs, leur discours apparaît cohérent et leurs revendications entendables puisqu'ils militent pour la reprise de leur activité, alors même que tous les corps de métier sont autorisés à travailler - dans le respect des règles sanitaires. Car outre le sentiment de délaissement des travailleurs de l’industrie culturelle, les choix et décisions prises leur (et nous) semblent injustes, au regard de l’ouverture d’autres structures parmi lesquelles les grands magasins.

En effet, il nous paraît presque absurde qu’un bijou ou un sac à main soit jugé par nature plus essentiel qu’une sortie au cinéma. Par ailleurs, ces accessoires auraient sûrement été jugés “superflus” pendant les périodes de confinement, tandis qu’il aurait été sur-humain de rester cloisonné chez soi sans possibilité de fuir la réalité dans des univers fictionnels aux moyens de films, séries, livres, musique, jeux-vidéos, jeux de société...

Nous nous posons donc la question suivante : pourquoi la culture est-elle jugée à l’aune de l’essentialité de la nature du service qu’elle prodigue, lorsque les entreprises (qu’elles vendent ou non des biens essentiels) sont pour leurs parts jugées sur des critères économiques ?

Car ne nous méprenons pas, l’impact de la culture est non-négligeable sur l’économie française. En 2019, la valeur ajoutée de l’ensemble des branches culturelles s’élevait à près de 49,2 milliards d’euros (soit près de 2,3% du PIB) et embauchait 692 900 personnes, soit l’équivalent de 2,6% de la population active.

Et si ces chiffres vous paraissent abstraits, la réalité qu’ils reflètent est pourtant saisissante : ces travailleurs sont pour beaucoup au chômage, parfois en dépression, et souvent désabusés devant le peu de considération que lui montrent les pouvoirs publics - alors même qu’elle est le ciment de la société.

Parce que nous jugeons la culture fondamentalement essentielle (pour les travailleurs de l’industrie mais surtout pour l’Homme), nous souhaitons redonner, via Les oubliés, toute la considération qu’ils méritent aux acteurs de la culture. Et par acteurs, nous voulons dire artistes, techniciens, régisseurs, producteurs, programmateurs, acteurs de politiques culturelles, directeurs de structures, personnels d’organisations culturelles etc… Car en effet, ce sont eux qui sont le plus à même de nous dépeindre leur réalité, mais également de nous offrir des pistes de réflexion sur l’avenir de la culture post-2021.

C’est pourquoi un an après la fermeture des lieux culturels en mars 2020, nous publions notre premier podcast qui exposera nos craintes sur la situation, nos questionnements, et qui sera surtout l’occasion de discuter entre nous de la crise culturelle qui nous touche.



Alors à mercredi,



L’équipe des Oubliés.



Recent Posts

See All

Comments


Post: Blog2 Post
bottom of page